The Last Walk Berlinale Film Poster

Projet rendu possible : The Last Walk, de Jerri Thrasher

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Il y a un dicton qui dit quelque chose du style : « Si tu veux vraiment savoir ce que les gens ont peur de perdre ou ce qui les passionne véritablement, regarde ce qu’ils prennent en photo ou filment ».

Cette expression trouve un écho chez Jerri Thrasher. Originaire de Paulatuk, aux TNO, elle a su faire sa place comme productrice de télévision pour la Société inuvialuite des communications basée à Inuvik.

Elle a par la même occasion réalisé son rêve de devenir cinéaste.

« Je travaille pour la télévision et le cinéma », commence-t-elle, « et mon objectif est de préserver notre culture unique pour les générations suivantes et de raconter notre culture en attirant l’attention du public. »

La carrière cinématographique de la réalisatrice a franchi une étape importante cette année; elle a en effet fait ses débuts en tant que réalisatrice pour The Last Walk, un projet collectif de cinq courts-métrages sur un thème unique. Le projet est en partie financé par le Programme d’appui aux entrepreneurs et au développement économique (PAEDE) et par le International Sami Film Institute. Mme Thrasher a réalisé l’un des courts-métrages, et a notamment sélectionné les acteurs et les techniciens aux Territoires du Nord-Ouest.

Le projet a fait des vagues à Berlin lors du marché du film européen du festival du film Berlinale où il a été diffusé aux côtés d’autres films réalisés par des Autochtones dans le cadre du programme BerlinaleNATIVE.

Pour Mme Thrasher, c’était l’occasion qu’elle attendait, et grâce à un financement supplémentaire du PAEDE, elle était dans le public lors de la projection de The Last Walk. Cet investissement a tout de suite porté ses fruits sur le plan du perfectionnement professionnel et des occasions de réseautage, et Jerri continue de mettre à profit cet investissement.

« C’était une journée importante pour nous, nous avons franchi un cap et je suis très fière et reconnaissante de tous ceux qui ont travaillé fort sur ce film », a déclaré Mme Thrasher. « Nous avons reçu des compliments incroyables et certains se sont montrés intéressés pour diffuser le film dans d’autres festivals du monde entier. »

La cinéaste a également participé à la rencontre du Arctic Film Circle, qui a suivi la première projection de son film pour l’industrie.

« J’ai beaucoup appris sur l’aspect commercial du cinéma : argumenter la vente d’un projet, élaborer des stratégies de marketing, etc. », explique Mme Thrasher. « C’était une occasion formidable de rencontrer des professionnels de l’industrie du monde entier. Cela m’a permis d’établir un réseau de connaissances. »

D’autres événements faisant partie du festival ont permis à Jerri Thrasherde rencontrer d’autres cinéastes du Nord ou autochtones qui ouvrent la voie à l’industrie du cinéma dans les régions circumpolaires.

« Ça a été très enrichissant d’échanger avec des confrères du monde entier, » confie Jerri. « Je suis revenue avec de nouveaux contacts et des idées de collaboration. Il est agréable de voir que chacun se soutient pour développer notre petite industrie du cinéma. »

Quelle est la prochaine étape pour Jerrie Thrasher?

Pour elle, le cinéma, au-delà de ses avantages professionnels, constitue un excellent moyen d’exprimer, de montrer et de préserver la culture du Nord.

« Le cinéma est ma vocation », affirme-t-elle, « j’espère avoir une longue carrière dans cette industrie. »

Pour le moment, la réalisatrice continue de travailler pour la télévision. Elle espère en fait lancer une série portant sur son coin de l’Arctique.

« Je suis accro à la réalisation maintenant! », confie-t-elle, « et j’ai hâte de travailler sur d’autres films. »

Quand elle sera prête, le ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement (MITI) offre des programmes et des sources de financement qui pourront faire de son projet, et de nombreux autres, une réalité.

L’industrie cinématographique des TNO contribue à hauteur d’environ 9 millions de dollars au produit intérieur brut territorial et emploie 100 postes équivalent temps plein. Environ 24 entreprises œuvrent dans le cinéma aux TNO. En 2013, on estime que les investissements du GTNO dans le cinéma ont rapporté 2,5 fois leur montant sous forme de retombées économiques et d’activités de production.

Pour en savoir plus sur les aides offertes au secteur du cinéma ténois, cliquez ici.

La série actuelle d’articles de blogue du MITI « Un projet rendu possible » met à l’honneur les réussites d’habitants et d’entreprises des TNO. Le MITI offre de multiples programmes et services en appui au développement et à la croissance économiques. Cette série présente les nombreux visages, histoires et réalisations qui reflètent leur succès.