Faits saillants d’Arts TNO : Atelier « Sealebreation » à Makerspace YK

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20 mars, 2023

En mars, 17 artisans autochtones des TNO ont participé à la quatrième édition de l’atelier « Sealebration » qui s’est déroulé dans les locaux de Makerspace YK. Cet atelier a été organisé par le programme Arts TNO avec le soutien financier du Programme de certification et d’accès aux marchés des produits du phoque qui est administré par le ministère des Pêches et des Océans.

D’une durée de six jours complets, l’atelier, animé par Panos Panagiotidis, maître fourreur pour Fur Canada, a permis aux artisans traditionnels ayant déjà travaillé avec de la fourrure d’animaux du Nord, notamment avec de la fourrure de phoque, d’apprendre à introduire des techniques modernes dans leur processus de création. Les participants se sont également intéressés à l’industrie de la fourrure dans son ensemble (p. ex. zones de récolte de la fourrure, différences entre la fourrure d’élevage et la fourrure sauvage, lignes directrices en matière de tannage) et en ont appris davantage sur les caractéristiques de la fourrure et sur l’évaluation de sa qualité.

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Les participants ont pu consacrer une grande partie de l’atelier au développement de leurs compétences pratiques; ils ont en effet appris à réparer des fourrures, à les étirer et à utiliser une machine à coudre de fourreur, qui se différencie nettement d’une machine à coudre traditionnelle ou industrielle. Les artistes ont également pu découvrir de nombreux patrons et les calculs nécessaires pour confectionner les articles associés.

Les participants ont d’ailleurs travaillé avec les instructeurs pour créer une veste, un gilet et un oreiller en peau de phoque. Ces articles sont actuellement exposés dans la boutique de fourrure artisanale du ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement (MITI) et seront utilisés comme exemples lors des prochains ateliers.

Les personnes présentes à l’atelier décrivent leur expérience comme très enrichissante : « Nous avons reçu beaucoup d’informations, notamment sur des choses que je n’aurais jamais cru possibles ». Les connaissances des artisans ténois sont principalement fondées sur le savoir traditionnel et ils ne possèdent que peu de connaissances techniques modernes; ainsi, apprendre à utiliser de nouveaux outils, comme la machine à coudre de fourreur, leur permet de gagner du temps et d’employer des techniques innovantes pour combiner et réparer les fourrures. « J’ai à nouveau envie de travailler la fourrure », a déclaré l’un des artistes, qui a retrouvé l’inspiration et la confiance nécessaire pour élargir son offre en participant à l’atelier.

Le fait d’avoir appris à réparer les fourrures endommagées a changé beaucoup de choses pour les participants. En effet, lorsque le travail est bien fait, il est impossible de savoir que la fourrure était endommagée; les artistes peuvent alors travailler avec des fourrures de qualité inférieure, moins coûteuses, ou des fourrures qui auraient été inutilisables autrement.

Le taux de participation à l’atelier est très satisfaisant. Johanna Tiemessen, gestionnaire des programmes d’art et de l’économie traditionnelle du MITI, note en effet que « tous les participants qui le pouvaient se sont présentés pendant les six jours ». Elle ajoute que « les artistes présents ont pris l’atelier très au sérieux, ce qui leur a permis de nouer de nouvelles amitiés, de partager des connaissances traditionnelles et d’acquérir de nouvelles compétences, en utilisant des machines (machines à coudre la fourrure) qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion d’utiliser auparavant. Les deux machines à coudre achetées dans le cadre du projet, resteront à Makerspace YK. Les artistes pourront ainsi continuer à développer leurs compétences et à créer de nouvelles œuvres. »

À la fin de l’atelier, les participants ont reçu différents types de fourrures et plusieurs outils à emporter chez eux pour qu’ils puissent continuer à améliorer les compétences acquises pendant ces six jours et pour qu’ils se sentent inspirés à créer et à vendre de nouvelles œuvres.

En favorisant le développement de ces compétences, le MITI souhaite soutenir la création de produits de fourrure contemporains commercialisables et stimuler l’industrie de la fourrure.

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