10 questions (et réponses) sur la nouvelle usine de transformation du poisson de Hay River

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9 janvier 2019

Hier, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) et le gouvernement du Canada ont annoncé un investissement de 8,9 millions de dollars pour la construction d’une nouvelle usine de transformation du poisson à Hay River. Cette installation de transformation ultramoderne est un élément clé de la stratégie du GTNO pour revitaliser l’industrie de la pêche sur le Grand lac des Esclaves.

Nous avons discuté avec Tom Colosimo, directeur régional du MITI pour le Slave Sud, au sujet du projet d’usine et de la place qu’occupe ce projet dans le plan de revitalisation du GTNO.

Q : Quand la construction commencera-t-elle et où l’usine se trouvera-t-elle?

R : Une entreprise de conception et d’ingénierie située aux Territoires du Nord-Ouest (TNO) conçoit l’usine. Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) lancera un appel d’offres pour sa construction. La nouvelle usine se situera sur deux terrains appartenant au GTNO. Les terrains sont adjacents à l’usine existante de l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce (OCPED), à Hay River.

La construction devrait commencer cet été. Il est prévu que la nouvelle usine soit prête à entrer en exploitation d’ici l’automne 2020. Des représentants de la Fédération des pêcheurs des TNO (FPTNO) participent au processus d’examen de la conception pour s’assurer que cette dernière réponde à leurs besoins.

Q : Qui exploitera l’usine? Qui composera son personnel? Qui gérera ses opérations?

R : Un plan d’affaires a été élaboré pour la Coopérative de pêcheurs Tu Cho de la FPTNO, exposant en détail les opérations et le personnel proposés pour l’usine. Il est prévu que la Coopérative gère les opérations de l’usine (transformation et production du poisson).

Q : De combien d’employés aura-t-on besoin?

R : Lorsqu’elle sera opérationnelle, l’usine pourra compter jusqu’à 24 employés saisonniers.    

Q : De quelle taille sera l’usine?  

R : L’usine sera conçue en fonction de l’équipement et des unités de congélation nécessaires. L’occupation de l’usine variera en fonction de la production, mais il sera plus facile de gérer de l’espace excédentaire que de tenter d’acquérir d’autres fonds pour augmenter la taille de l’usine. On a retenu les services d’un expert-conseil chargé de concevoir l’usine en mettant l’accent sur l’efficacité. L’usine existante de l’OCPED à Hay River fait environ 1 100 mètres carrés (12 000 pieds carrés). 

Q : Quel genre d’équipement utilisera-t-on dans l’usine pour transformer le poisson?

R : Dans l’usine, une combinaison de techniques de transformation manuelles et automatisées sera employée. On entend transformer la majorité des corégones de taille moyenne à l’aide de divers types d’équipement automatisé. Les autres espèces seraient généralement transformées de façon manuelle en raison de leur volume relativement faible. 

Q : Pourquoi le GTNO veut-il même construire une usine? Pourquoi ne pas simplement maintenir l’entente actuelle avec l’OCPED?

R : Nous élargirons le marché pour le poisson du Grand lac des Esclaves, comme nous en avons l’ambition, quand nous pourrons offrir des produits transformés.

Q : Qui pourra fournir du poisson à l’usine?

R : Cette décision reviendrait à l’exploitant de l’usine. Techniquement, tout pêcheur commercial exploitant légalement une entreprise conformément aux règles administrées par le ministère des Pêches et des Océans pourrait vendre du poisson à l’usine. 

Q : Que prévoit-on pour acheminer le poisson d’autres sites dans les environs du lac jusqu’à l’usine située à Hay River?

R : En plus de construire l’usine à Hay River, le GTNO entend établir des postes de collecte à Yellowknife et à Fort Resolution. Ces postes de collecte seront ainsi capables de recueillir le poisson et de fournir de la glace aux pêcheurs. Au fur et à mesure de l’évolution de ce plan, d’autres services pourraient être offerts à ces postes de collecte.

Q : Où vendra-t-on le poisson?

R : Les lieux de vente seront en grande partie déterminés par le plan de commercialisation adopté par la Coopérative Tu Cho. La stratégie de revitalisation consiste en partie à mettre l’accent sur la croissance des ventes dans les marchés ténois, canadiens et internationaux. On part du principe qu’en plus d’être vendu dans des marchés privés, le poisson continuera d’être vendu par l’entremise de l’OCPED tant que cette entité existera.

Q : Quels pourraient être les autres produits de l’usine?

R : La priorité sera de transformer le poisson du Grand lac des Esclaves et de produire des filets et d’autres produits de consommation. On suppose qu’avec le temps, des recettes supplémentaires seront créées par la vente de sous-produits à valeur ajoutée. Il s’agit par exemple de produits fumés, d’huiles de poisson, de produits confits, d’œufs de poisson, de filets surgelés à l’unité, de filets avec peau et de poissons entiers éviscérés. Les déchets provenant de la transformation peuvent aussi être vendus en tant qu’engrais et aliments pour animaux.