Femmes de science du MITI – Beth Fischer

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13 février, 2023

Samedi était la Journée internationale des femmes et des filles de science, et pour la célébrer, le MITI vous présente des femmes dont le parcours scientifique a façonné leur identité. Beth Fischer est géologue de projet à la Commission géologique des Territoires du Nord-Ouest.

Mme Fischer entame ses études en biologie à l’Université Carleton, mais décide de se réorienter quelque peu et d’étudier également la géologie. Elle rédige une thèse dans un domaine plus analytique, la géophysique théorique, et décroche son diplôme en géologie et en biologie, en 1983.

Après l’obtention de son diplôme, Mme Fischer trouve un emploi comme géoscientifique au gouvernement fédéral aux Territoires du Nord-Ouest. Elle travaille sur le terrain pour cartographier le substrat rocheux de la province géologique des Esclaves.

Mme Fischer passe de la fonction publique au privé pour aller travailler à la mine Con, à Yellowknife. Toujours au privé, elle rejoint ensuite la société d’experts-conseils locale en géologie et en géophysique Covello Bryan & Associates (CBA) (maintenant appelé Aurora Geosciences) où elle fait de la prospection d’or dans la toundra à proximité du lac Contwoyto.

À la première de ses deux grossesses, Mme Fischer travaille sur le terrain jusqu’à son huitième mois. Lorsqu’elle décide d’accepter un travail de bureau, elle sait qu’elle devra changer son style de vie, mais comme elle aime également la pensée analytique, elle y trouve son compte et se garde bien occupée. C’est également à ce moment qu’elle décide de retourner aux études.

 

Maintenant maman et toujours à CBA, Mme Fischer traite les tonnes de données recueillies par les équipes sur le terrain. Elle numérise des cartes géologiques et conçoit de petits logiciels pour automatiser plusieurs tâches. En 1997, ressentant un besoin de changement, elle accepte un poste au gouvernement (au service qui allait devenir la CGTNO) pour créer une base de données des gisements minéraux. Entrant dans l’ère numérique, son poste évolue, et Mme Fischer devient gestionnaire des services d’information géoscientifique. Dans ce poste, elle est responsable d’analyser et de gérer les données de la CSTNO, de créer des bases de données pour organiser et stocker divers types d’informations et de gérer l’outil d’interrogation en ligne pour permettre au public d’avoir accès à ces données.

Bien que Mme Fischer ait beaucoup de plaisir dans ce nouvel emploi, le travail sur le terrain lui manque. Les enfants maintenant grands, elle peut retourner travailler dans les grands espaces. Pour actualiser ses compétences et se préparer à son retour sur le terrain, elle retourne aux études. En 2012, elle termine une maîtrise en exploration des contrôles de la minéralisation plombo-zincifère dans les formations carbonatées au Cambrien dans les monts Mackenzie.

Après sa maîtrise, Mme Fischer met en veilleuse sa carrière en gestion de l’information et reprend celle en géologie de terrain; elle cartographie le substrat rocheux des monts Mackenzie aux TNO, des roches anciennes au sud du bras Est du Grand lac des Esclaves et dans quelques autres régions du Nord.

« J’aime encadrer les étudiants en maîtrise et en doctorat qui ont choisi d’étudier la géologie et de faire des stages sur le terrain », affirme-t-elle.

Maintenant que sa carrière tire à sa fin, Mme Fischer a été témoin de nombreux changements. Elle souligne qu’aujourd’hui le plus grand partage des responsabilités parentales entre les conjoints permet aux jeunes mères de continuer à travailler sur le terrain pendant un bon bout de temps après avoir eu des enfants.

La mentalité selon laquelle « les femmes ne devraient pas travailler sur le terrain », qui prévalait au début de sa carrière, a pratiquement disparu. Elle encourage les jeunes femmes à ne pas se poser de limites, à écouter leur cœur et à pratiquer la discipline qui éveille leur curiosité et nourrit leurs ambitions. Même si l’étude des sciences peut s’avérer difficile, les filles ne devraient pas percevoir leur genre comme un obstacle à leurs aspirations.

Même si la retraite se profile à l’horizon, Mme Fischer n’a pas perdu l’envie d’explorer et la volonté de découvrir. Elle planifie un voyage en motocyclette en Mongolie et envisage de faire du travail à forfait dans les années à venir