LES AFFAIRES REPRENNENT! Just Furs rouvre ses portes à temps pour réchauffer les résidents de Yellowknife cet hiver

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30 novembre 2020

Alors que le mercure continue de descendre et que la propriétaire Kristine Bourque continue à réfléchir à l’avenir de sa boutique, Just Furs rouvre ses portes, juste à temps pour aider les gens de Yellowknife à rester au chaud.

Le magasin d’articles de fourrure de la vieille ville a rouvert le 2 novembre, plus de sept mois après sa fermeture en mars, lorsque la pandémie de Covid-19 est arrivée aux Territoires du Nord-Ouest.

Bourque avait envisagé de rouvrir plus tôt, mais comme il n’y avait pas d’arrivée de touristes aux TNO, elle aurait eu peu de clients, puisque les visiteurs constituent la moitié de sa clientèle. En temps normal, les ventes ralentissent au printemps et en été et reprennent en hiver.

Les recettes ont dramatiquement chuté pendant la période de fermeture; la boutique n’a fait aucune vente, hormis quelques-unes en ligne.

Pour rester en affaires, Mme Bourque a pu compter sur l’aide du Fonds de soutien aux entreprises du Nord de lAgence canadienne de développement économique du Nord pour payer le loyer de sa boutique.

Elle a profité des sept derniers mois pour s’occuper des détails administratifs et préparer ses fourrures en vue de la réouverture.

« Je me suis dit que j’attendrais tout simplement le retour du froid pour rouvrir la boutique, confie-t-elle. J’avais prévu le faire en octobre, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai donc pensé rouvrir le 2 novembre parce que les gens veulent des fourrures chaudes, et qu’ils commencent à chercher des cadeaux à ce moment-là ».

Depuis qu’elle a rouvert ses portes il y a deux semaines, les ventes sont soutenues : mitaines, bandeaux et cache-cous en fourrure de Dene Fur Cloud se vendent comme des petits pains chauds.

Mme Bourque propose des articles fabriqués de toutes les fourrures du Nord : loup, martre, castor, caribou, orignal, renard roux, lynx, carcajou et phoque. La plupart de ses fourrures sont tannées commercialement à Montréal ou à Toronto. « Ce processus les aide à durer plus longtemps », dit-elle.

Certains des produits en peau d’orignal offerts dans la boutique, comme les mocassins et les porte-cartes, sont tannés dans le Nord par les chasseurs, qui grattent toute la chair de la peau avant de la faire tremper dans une solution de cervelle d’orignal bouillie et d’un peu d’huile de cuisson pour l’assouplir et l’étirer. La peau sera ensuite fumée au cours de la dernière étape du processus.

Les clients et les résidents du quartier sont heureux que Mme Bourque ait rouvert sa boutique

« Les gens me disent : “ Je suis passé à pied ou en voiture et la boutique n’était pas ouverte, et je suis tellement content que vous ayez enfin rouvert ” », affirme Mme Bourque, en décrivant ses récentes interactions.

Kristine Bourque a rouvert son magasin Just Furs le 2 novembre, après l’avoir fermé il y a plus de sept mois en raison de la pandémie. (Photo : Blair McBride/NNSL photo)

La réouverture de la boutique signifie également que la commerçante retrouve une partie de la vie sociale dont elle jouissait avant la pandémie.

« J’habite ici depuis si longtemps. Je connais beaucoup d’Autochtones et de gens du coin », a-t-elle déclaré. « Ils viennent ici et je suis très heureuse d’être en relation avec eux. Ils ont toujours quelque chose à raconter! »

La pandémie a mené Mme Bourque et le commerce qu’elle exploite depuis 18 ans à la croisée des chemins.

D’une part, elle songe à vendre son entreprise depuis plus d’un an. Ses relations et ses fournisseurs sont au courant de cette possibilité et souhaitent continuer de travailler avec la personne qui achètera le magasin, a-t-elle précisé.

« Il y a beaucoup de choses que j’aimerais faire à part travailler ici. Je suis Témoin de Jéhovah et j’aimerais me consacrer à aider les gens à comprendre la Bible », a-t-elle déclaré.

D’autre part, elle réfléchit à offrir une plus grande visibilité en ligne pour Just Furs, ce qui, elle le reconnaît, aurait pu l’aider à mousser ses ventes pendant sa fermeture.

« S’il y a une autre vague de Covid-19, je passerai en mode virtuel », dit-elle, ajoutant qu’elle souhaite faire connaître une nouvelle génération de créateurs de fourrure par l’intermédiaire d’Internet.

« Mes fils sont tous deux soudeurs, mais je cousais tout le temps quand ils grandissaient. Ils adorent la couture », dit-elle, en montrant une paire de leurs mitaines en fourrure de rat musqué et de castor rasé. Leurs autres créations sont faites à partir de phoque et de renard roux.

« Je veux faire connaître tout ça au public et que mes fils puissent vendre leur produit en ligne », dit-elle.