LES AFFAIRES REPRENNENT : Polar Tech échangerait ses ventes records contre un retour à la vie normale

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2 novembre 2020

Des chiffres de ventes solides, c’est bon. Des chiffres de vente records, c’est mieux. Ou l’est-ce vraiment?

La réponse est complexe pour Polar Tech.

« Nous avons connu une année record », affirme Mike Bryant. « Nous avons fait un million de dollars en un mois, je crois, pour les ventes de motoneiges. Et nous avons déjà battu ce record. »

Joey Sutton (à gauche), le propriétaire de Polar Tech, et Mike Bryant, le gestionnaire de projet, ont vu leurs produits s’envoler durant la pandémie. Crédit photo : Blair McBride/NNSL

Sur les 200 motoneiges que nous avons commencé à recevoir à la fin de l’été, nous en avons déjà vendu environ la moitié.

Puisque les voyages à l’extérieur du territoire ont diminué énormément en raison de la
pandémie de COVID-19, les Ténois sont devenus un « marché captif » pour les motoneiges et autres équipements récréatifs dans lesquels Polar Tech se spécialise.

« Les gens ne sont pas allés en vacances l’été dernier pour séjourner dans un chalet dans le sud de l’Ontario. Ils n’iront pas à Cuba ou en Floride cet hiver, ils ne visiteront pas leur famille. Ils dépensent beaucoup, parce qu’ils cherchent quelque chose à faire. C’est le genre d’année où beaucoup de personnes vont s’acheter un bateau, une motoneige ou un VTT. Et nous sommes un des rares endroits où vous pouvez acheter ces choses », explique Mike.

Les Ténois, cantonnés aux Territoires du Nord-Ouest (TNO), sont partis en camping durant l’été et se sont arraché les génératrices de Polar Tech, et le magasin a vendu presque tous ses bateaux KingFisher.

Les ventes élevées d’équipement récréatif témoignent d’une collectivité soudée, la plupart des résidents choisissant de demeurer aux TNO.

« Le camping n’a jamais été aussi populaire. Nos génératrices se sont envolées des étagères. Les gens peuvent ainsi aller camper un peu plus loin qu’à l’habitude », déclare Mike. « Ils achètent des génératrices pour pouvoir rester dans leur véhicule récréatif… y aller avec leurs voisins ou leurs parents en ville, pour se voir un peu plus qu’avant. »

CONTEXTE DES VENTES RECORDS

Voilà où la situation se complexifie pour Mike.

Malgré tout le succès qu’il décrit, il se sent mal à l’aise avec le fait que l’entreprise se porte bien alors que tant d’autres aux TNO souffrent de la pandémie.

« Les chiffres mirobolants dont nous parlons, je pense que tout le monde, y compris nous, les échangerait contre la fin de la pandémie pour que nous puissions reprendre une vie normale », dit-il.

Mike Bryant (à gauche), gestionnaire de projet chez Polar Tech, et Joey Sutton, le propriétaire de l’entreprise, ont vendu environ la moitié des 200 motoneiges que l’entreprise a commandées pour cette saison.

« Nous nous sentons vraiment mal pour toutes les entreprises en difficulté et qui sont entièrement coupées du monde juste à cause du type d’affaires qu’elles font, qu’il s’agisse de contacts personnels étroits, de la gestion d’un établissement, ou des restaurants qui traversent une période incroyablement difficile », ajoute Mike. « L’industrie du tourisme est dévastée, et nous ne savons pas quand les choses vont s’améliorer. »

Malgré l’intense activité commerciale de Polar Tech dans les six derniers mois, l’entreprise partage certaines des difficultés qui ont touché tous les commerces de vente au détail cette année. L’interruption des chaînes d’approvisionnement a entraîné la pénurie de pièces et de produits, dont la majorité provient des États-Unis. À cela s’ajoute le fait que la plupart des fournisseurs de véhicules de sport motorisés comme Polar Tech ont eu tendance à prospérer pendant la COVID, ce qui a fait augmenter la demande.

Un autre enjeu pour Polar Tech : les séances de formation pour son nouveau système de gestion de point de vente appelé Lightspeed.

« Nous sommes passés à ce système en septembre. Ses promoteurs devaient mettre une équipe en place ici pour nous former, et ils n’ont pas pu le faire. Nous avons donc fait toute la formation à distance et ce fut extrêmement difficile », déclare Mike, ajoutant que des problèmes semblables sont survenus dans les vérifications d’inventaire à distance, puisque les vérificateurs ne pouvaient pas venir ici en personne.

EN PRÉVISION DE L’HIVER

L’entreprise ne laisse pas son succès commercial la distraire des mois glacials à venir et des difficultés que la saison pourrait amener.

Par exemple, Mike n’est pas certain que le magasin pourra recevoir assez de produits pour répondre aux demandes des motoneigistes enthousiastes qui restent aux TNO pour l’hiver.

« Les affaires vont très bien actuellement, mais ça pourrait changer dramatiquement », dit-il. Il se demande aussi ce qui se passera si le coronavirus s’installe aux TNO et bouleverse la sûreté relative que connaît le territoire.

« Nous espérons seulement pouvoir tenir la COVID loin des TNO et nous protéger les uns les autres, en espérant que les choses s’améliorent au printemps », conclut-il.