Les métaux de haute technologie à l’honneur à Inuvik

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14 juin 2018

Mardi, lors de la conférence sur l’énergie et les technologies émergentes dans l’Arctique à Inuvik, les discussions ont surtout tourné autour des métaux de haute technologie.

« Le terme est assez récent, » précise d’entrée de jeu Pamela Strand, sous-ministre adjointe chargée des ressources minérales et pétrolières au ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement (MITI).

Il s’agit cependant d’un marché mondial en forte croissance qui permettra aux Territoires du Nord-Ouest (TNO) de tirer leur épingle du jeu.

Les métaux de haute technologie sont généralement des métaux rares, essentiels à la production d’appareils et de systèmes de haute technologie. Parmi ceux-ci, mentionnons notamment le cobalt, l’uranium, et l’argent, ainsi que des métaux du groupe des terres rares, comme le lithium et le bismuth.

Ces métaux entrent dans la production en série d’appareils électroniques miniaturisés et d’appareils connexes, de dispositifs de stockage d’électricité (comme des batteries), et d’appareils de production d’énergie utilisant des sources alternatives, comme les panneaux solaires et les éoliennes.

Évidemment, la demande mondiale pour la technologie et les métaux de haute technologie est en croissance, et cette tendance ne fera qu’augmenter.

 

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Prenons les batteries de voitures, par exemple. Quelques pays ont annoncé une date limite pour la vente sur leur territoire de véhicules neufs alimentés à l’essence ou au diesel : 2040 pour la France et le Royaume-Uni, 2030 pour l’Inde et 2025 pour la Norvège. La Chine est d’ores et déjà un chef de file mondial, avec 40 % des ventes de voitures électriques.

Au Nevada, Tesla construit une usine qui, à terme, produira chaque année suffisamment de batteries pour alimenter 500 000 voitures électriques Tesla. L’usine nécessitera 7 000 tonnes supplémentaires de cobalt annuellement.

Les technologies qui produisent peu de carbone auront une influence considérable sur le marché des matières premières des cinquante prochaines années. Qui plus est, la Banque mondiale estime que le développement continu des technologies qui produisent peu de carbone a une incidence notable sur le secteur minier.

Les TNO, avec leurs vastes étendues largement inexplorées et leurs dizaines d’indices de lithium et de cobalt, constituent un endroit au potentiel des plus attrayants pour répondre à la demande future.

Mme Strand affirme que son message aux membres de l’industrie est simple : « Vous pouvez investir dans l’extraction de ressources partout dans le monde. Cependant, si vous souhaitez investir en toute sécurité dans un territoire où votre investissement permettra d’autonomiser un peuple et de façonner l’avenir, investissez aux TNO. Notre territoire est sécuritaire et stable d’un point de vue politique, et notre secteur minier sera central à l’économie propre du futur ».

D’ailleurs, le jalonnement de concessions minières aux TNO est déjà en hausse.