Un potentiel tout tracé : Edith Martel, de la Commission géologique des TNO

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Le 20 novembre, 2018

Le gouvernement est fier de commanditer le 46e colloque annuel de Yellowknife sur les sciences de la Terre (lien externe). Afin de célébrer la tenue du colloque le plus important du Nord consacré aux minéraux et sciences de la Terre, nous diffuserons des articles sur le sujet toute la semaine. 

Les données géoscientifiques sont probablement les ressources les plus importantes pour les prospecteurs miniers.

C’est une réalité que les Territoires du Nord-Ouest prennent au sérieux : le gouvernement emploie en effet certains des meilleurs géologues au pays pour dresser la carte du fabuleux potentiel du territoire.

Parmi eux, on compte Edith Martel, géologue à la Commission géologique des Territoires du Nord-Ouest et chef de projet d’un effort majeur de cartographie du substrat rocheux.

Âgée de 40 ans, Mme Martel met actuellement tout le poids de sa maîtrise en sciences de la Terre de l’Université de Waterloo et de ses 20 ans d’expérience sur le terrain derrière ses travaux au lac Nonacho, une région négligée dans le sud-est des Territoires du Nord-Ouest, entre le bras est du Grand lac des Esclaves et la frontière de la Saskatchewan.

Ce type de travail de terrain n’a rien à voir avec le travail de bureau.

« On est dans la nature; il peut donc se passer bien des choses pendant qu’on recueille des données », déclare-t-elle tout en ricanant au souvenir de certaines de ses anecdotes favorites.

« J’ai traversé un lac à la nage pour échapper à un ours déterminé, préparé du pain de fortune pour manger avec un reste de confiture en attendant qu’on vienne me chercher au campement, et je me suis couchée un nombre incalculable de nuits avec des cartouches anti-ours et un répulsif à la main en rêvant à un sommeil paisible. » Mais les roches en valaient la peine!

Le travail de cartographie mené par Mme Martel et son équipe est important, car la région n’est pas bien connue et pourrait receler un énorme potentiel économique.

« C’est une région négligée de la province de Rae [ou craton du Grand Nord] du Bouclier canadien, explique-t-elle. Même avec des connaissances limitées, on constate déjà la présence d’or, de cuivre, d’uranium et de zinc. »

Mme Martel et son équipe reviennent tout juste d’une première vague de travaux sur le terrain. « Nous étions en repérage, affirme-t-elle. Au cours des deux prochaines années, nous allons utiliser ce que nous avons appris pour faire l’essentiel de la cartographie, pour éventuellement soumettre un rapport et des cartes géologiques. »

C’est le genre de travail que Mme Martel et ses collègues font au quotidien. Pensons à l’évaluation de la géochimie de la province géologique des Esclaves, où il y a eu une petite ruée de jalonnement minier dans la foulée des rapports de l’équipe. Il a aussi eu la découverte d’un diamant intact au cœur de la région du Dehcho pendant l’échantillonnage de sédiments de ruisseau.

Si les connaissances géologiques constituent l’outil le plus utile du prospecteur, ce sont des personnes comme Mme Martel qui veillent à le lui fournir.