Polished Diamond Stones

De la mine au marché

Formation

Il y a plus d’un milliard d’années, les diamants se sont formés dans les couches profondes de la Terre. Les éruptions volcaniques de roche en fusion, connue aussi sous le nom de kimberlite, ayant eu lieu il y a près de 55 millions d’années dans la toundra éloignée du Canada ont permis à ces pierres précieuses de remonter à la surface. La roche en fusion a fini par se refroidir et se solidifier. Avec le temps, les sommets de ces volcans éteints ont subi l’érosion, notamment pendant la récente ère de glaciation qui a eu lieu il y a 5 000 ans, ce qui a sculpté des sections de cette roche plus tendre (la kimberlite est recouverte de granit du Bouclier canadien) et l’a transportée sur plusieurs centaines de kilomètres.

Pour les géologues, la difficulté consiste à identifier le lieu d’origine de la kimberlite, c.‑à‑d. la cheminée kimberlitique, en cherchant les rares traces de minéraux indicateurs présents sur la pierre. Une fois la cheminée kimberlitique identifiée, les sociétés d’exploration y prélèvent des échantillons pour en évaluer le potentiel. Il est rare que la kimberlite contienne des diamants et il est encore plus rare que cette quantité soit suffisante pour rendre l’exploitation rentable.

Exploitation minière

Une fois qu’une société estime qu’il est rentable d’exploiter un filon, elle entame le processus d’obtention de permis et la négociation d’accords avant de procéder à la construction d’une mine. Comme il n’y a pas de routes menant à ces endroits éloignés de l’Arctique, la livraison par avion d’installations et d’équipements de grande envergure est très dispendieuse. Même après le démarrage des activités, ce problème perdurera jusqu’à la fin de la durée de vie de la mine.

Pour résoudre cette difficulté, les sociétés et les entrepreneurs ténois expérimentent chaque année de nouvelles techniques pour construire et entretenir des routes de glace suffisamment résistantes et longues pour permettre l’approvisionnement de ces mines éloignées par camion. La route d’hiver allant de Tibbitt à Contwoyto couvre de 400 à 500 kilomètres de surface aplanie sur des lacs gelés et des portages. Elle est ouverte pendant six à huit semaines chaque hiver (de fin janvier à début mars). Pendant cette courte période de temps, les camions réapprovisionnent les mines pour l’année suivante.

Chaque mine fonctionne en tout temps, que ce soit pour l’extraction ou le traitement. Le minerai extrait est concassé, nettoyé et réduit en petits morceaux pour révéler les diamants à l’intérieur de la kimberlite. Les diamants sont ensuite séparés du reste du minerai à l’aide de trieuses à rayons X par particules sèches et humides, avant d’être séchés et de passer à la table à graisse. Étant donné que les mines de diamants n’utilisent pas de produits chimiques nocifs et ne génèrent pas de sous-produits toxiques après le traitement du minerai, les matières autres que les diamants (kimberlite et roches traitées) peuvent être stockées en toute sécurité sur place avant d’être remises dans la nature (dans le cadre de la réhabilitation environnementale).

Tri

Les diamants bruts extraits des mines sont envoyés par avion à Yellowknife pour un premier tri, qui permet de nettoyer et de classer les pierres par taille, avant de les trier pour différents canaux de commercialisation et de les faire évaluer par le gouvernement pour qu’ils soient vendus à des diamantaires agréés par les TNO.

Il y a deux usines de tri et d’évaluation dans la capitale ténoise. L’usine de tri et d’évaluation de Dominion Diamond corporation (autrefois connue sous le nom de BHP Billiton) a ouvert en 1999. Elle trie les diamants provenant d’Ekati avant qu’ils soient vendus à des transformateurs et des commerçants par le bureau des ventes de Toronto en Ontario. La deuxième usine appartient à la mine de diamants Diavik. Les diamants sont triés, puis divisés entre les deux entreprises partenaires (60 % pour Rio Tinto et 40 % pour Dominion Diamond Corporation). L’usine Diavik trie également les diamants de l’entreprise De Beers provenant de la mine du lac Snap (dans le cadre d’un contrat).

Transformation

Le secteur secondaire de la taille et du polissage représente également un projet économique important et rentable pour les TNO. Des usines de transformation novatrices ont été construites à Yellowknife pour attirer les meilleurs artisans mondiaux de la taille et du polissage de diamants afin que ces derniers supervisent les employés, principalement des Ténois, pour qu’ils apprennent à transformer les pierres brutes en diamants polis de la plus haute qualité.

Pour développer l’industrie de la transformation des diamants, il faut pouvoir disposer de diamants bruts de qualité. Les accords et arrangements conclus avec les deux mines en exploitation permettent de garantir que les diamantaires agréés par le gouvernement des TNO ont accès à des pierres brutes afin de les travailler aux TNO.

En vue d’authentifier les diamants ténois, le GTNO a mis en place le premier programme mondial de certification des diamants polis. Ce programme permet de certifier que les diamants ont été extraits, taillés et polis aux TNO dans le respect des normes déontologiques les plus élevées, de la mine à la mise sur le marché.

Production

Habituellement, la dernière étape avant la vente du diamant est la production. Dans le monde entier, des créateurs travaillent les diamants pour créer de magnifiques bijoux, des objets d’art et d’artisanat et d’autres pièces.

Les diamants du Canada, en particulier ceux qui portent la mention DIAMANTS CANADIENS CERTIFIÉS PAR LE GOUVERNEMENTMD, sont très recherchés par les meilleurs joailliers et créateurs du monde pour composer leurs chefs-d’œuvre.

Marché

La vente est la dernière étape du processus. Tout le monde convoite les diamants, et les perfectionnistes recherchent les meilleurs, comme les diamants de l’Arctique canadien qui portent la mention DIAMANTS CANADIENS CERTIFIÉS PAR LE GOUVERNEMENTMD.

Les diamants ténois, et plus particulièrement ceux qui sont certifiés par le gouvernement, sont aussi purs et somptueux que l’environnement naturel dans lequel ils se sont formés il y a plus d’un milliard d’années. Qu’ils soient montés sur un bijou unique et sublime, incorporés dans un objet d’art, ou vendus à l’unité à un acheteur qui travaillera la pierre pour créer un bijou ou un objet d’art, les diamants sont éternellement reconnus par le monde entier.