Entrevue avec la cinéaste ténoise Caroline Cox

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Le 13 février 2020

Caroline Cox, productrice de cinéma et de télévision, a fait ses débuts dans ce milieu il y a seulement cinq ans, et elle en met déjà plein la vue. Après le succès de sa série Wild Kitchen, Caroline Cox a récemment remporté le prix du meilleur projet de film lors de la conférence Prime Time à Ottawa pour son prochain long métrage Food for the Rest of Us. Nous avons réussi à l’attraper pour en savoir plus.

Pouvez-vous nous parler de Food for the Rest of Us?

Il s’agit d’un long métrage documentaire sur les personnes marginalisées qui pratiquent l’agriculture et la cueillette en nature comme forme de militantisme. L’inspiration est venue de Wild Kitchen et nous avons pu commencer à travailler sur le film grâce au financement que nous avons reçu du programme Talents en vue.

Nous avons tourné à Tuktoyaktuk et à Inuvik; avec les résidents, nous avons discuté de la culture en serre et des liens avec la souveraineté alimentaire dans le Haut-Arctique. Nous avons également tourné à Ottawa, à Hawaii, à Denver et à Kansas City. J’estimais qu’il importait de faire preuve d’ouverture d’esprit et de ne pas se cantonner à un point de vue nordique. L’objectif était de toucher un public large et de lui faire connaître certains aspects du Nord. Je ne voulais pas avoir peur de voir grand.

Comment se sent-on lorsqu’on présente un projet de film aux principaux représentants de l’industrie?

J’étais effectivement un peu nerveuse quand je suis montée sur scène parce que c’était ma première présentation et que j’ai rarement pris la parole en public. Toutefois, comme je connais très bien ce film et qu’il me passionne, je me suis détendue une fois sur scène et j’ai pu en parler facilement.

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Le prix était assez alléchant : une combinaison de financement et de services en nature d’une valeur de 35 000 dollars. À quoi servira cette somme?

Nous avons terminé le tournage de Food for the Rest of Us fin octobre, nous en sommes donc à l’étape de la post-production. Nous utiliserons ce prix pour le mixage post-audio et le marketing.

Comment avez-vous fait vos débuts en cinéma? Quelle a été votre première incursion dans l’industrie?

J’avais tourné quelques films expérimentaux, surtout quand j’étais musicienne. Puis, quand l’équipe d’Animal Planet est arrivée en ville pour tourner Ice Lake Rebels, j’ai été engagée, la première saison, comme assistante de production et la deuxième, comme productrice associée. C’est là que j’ai vraiment appris à développer un scénario, à organiser la distribution artistique et à m’occuper d’une journée de tournage en tant que productrice. Le mentorat des gens de l’industrie de Los Angeles qui travaillent sur des projets de qualité professionnelle a été crucial pour m’aider à approfondir mes connaissances et mes compétences. Ce travail m’a vraiment aidé à structurer Wild Kitchen.

Vous avez déjà franchi des étapes importantes, notamment en faisant partie de la délégation de Téléfilm Canada invitée au festival Sunnyside of the Doc, en France. Quels ont été certains de vos moments forts jusqu’à présent?
Ma partenaire de Copper Quartz Media inc., Tiffany Ayalik, et moi sommes allées au Festival du film de Bentonville, en Arkansas, pour y présenter Wild Kitchen, en 2017. C’est le festival que Geena Davis a fondé. On nous a réservé un accueil des plus chaleureux, et notre expérience s’est révélée inoubliable.

La réalisation de Food for the Rest of Us a également été un grand moment. J’ai dû me retrousser les manches, et j’ai beaucoup appris, professionnellement. J’ai très hâte de voir le produit final, et j’espère que le film sortira cet automne.

Quelle influence le Bureau du cinéma des TNO a-t-il eu sur votre travail?

Pour chaque projet sur lequel j’ai travaillé, le Bureau du cinéma des TNO nous a aidés à atteindre notre objectif de financement. C’est tellement important. Pour Food for the Rest of Us, nous avons reçu des fonds de développement du Bureau, ce qui nous a permis de créer une bande-annonce pour mieux présenter le projet. Elle nous a vraiment aidés à trouver notre élan et les premiers bailleurs de fonds pour le film.