Les TNO plaident en faveur des produits dérivés du phoque auprès de la Commission de l’Union européenne

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Le 13 février 2020

(Photo : Les matériaux bruts provenant des terres ancestrales sont nécessaires pour confectionner des œuvres d’art prêtes à porter, comme ces mitaines à crispins en peau de phoque cousues à la main par l’artiste inuvialuite Gerri Sharpe.)

Le mois dernier, une délégation du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a pris la parole devant la Commission de l’Union européenne (UE) pour plaider en faveur de la rationalisation de l’importation de produits dérivés du phoque en provenance des TNO.

En 2010, l’UE a interdit l’importation de produits dérivés du phoque. En 2017, les TNO ont obtenu le statut d’organisme agréé, ce qui exempte les Inuvialuit et les autochtones de l’interdiction de la chasse au phoque.

En vertu de cette exemption, les chasseurs inuits des TNO peuvent exporter des produits dérivés du phoque vers l’UE, à condition qu’un document officiel du gouvernement les accompagne. Les touristes venus de l’UE peuvent également acheter des produits dérivés du phoque aux TNO et les emporter chez eux (aucun document requis).

Lors du réexamen de cette exemption au cours d’une réunion tenue à Bruxelles, en Belgique, les représentants des TNO ont plaidé en faveur de la rationalisation et de la simplification des processus et des protocoles connexes.

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« L’interdiction de l’importation de produits dérivés du phoque par l’Union européenne a eu de graves répercussions sur nos collectivités et l’exemption fut un petit pas vers le rétablissement du droit des collectivités autochtones à déterminer ce qui répond à leurs intérêts et à choisir leurs modèles de développement économique, explique Joel Holder, directeur de la diversification économique du ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement (MITI). Lors de cette réunion, nous avons préconisé des pratiques et des mécanismes de soutien susceptibles d’alléger le fardeau de nos chasseurs de phoques ».

Parmi ces recommandations, mentionnons les suivantes : au lieu du document délivré par le gouvernement pour chaque peau de phoque, il faudrait adopter une étiquette ou une étampe officielle confirmant la certification du produit, et créer un groupe de travail pour une meilleure promotion de l’échange d’idées et d’options.

Entre temps, le gouvernement des TNO a déjà pris ses propres mesures de rationalisation du processus, dans la mesure du possible. Le MITI collabore avec le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (MERN) pour mettre sur pied un système qui hébergera les copies numériques des documents d’authentification et permettra de simplifier le suivi et la certification des peaux de phoque et des produits finis.

Le saviez-vous?

Traditionnellement, toutes les parties du phoque sont utilisables.

La chair, le petit lard et d’autres parties sont comestibles; l’huile de phoque est utilisée dans les lampes (qulliq) comme combustible servant à l’éclairage, au chauffage et à la cuisson; les os sont utilisés dans la fabrication d’outils; et la peau dans la confection de vêtements, d’œuvres d’art et d’autres biens.

Cliquez pour en savoir plus sur le Programme d’approvisionnement en peaux et fourrures du MITI.